Sur le calendrier, l'hiver vient d'arriver,
Peut-être bien qu'il va neiger !
Ce serait pour la plus grande joie des petits
Qui pourraient organiser avec profit
Des batailles de boules de neige
Où chacun se protège
Du moins fait semblant
Pour contenter les parents.
Dans les bois les arbres défeuillés
Tendent leurs grandes branches décharnées
Vers le ciel chargé de nuages sombres.
Les oiseaux en grand nombre
Cherchent pour se nourrir les baies,
Seule nourriture qui, dans les haies,
Donnent un peu de couleur
Et font la joie et le bonheur
Des habitants ailés de nos contrées
Cherchant aussi dans les fourrés
Quelque pitance pour survivre.
Dans la campagne couverte de givre
Quand la neige recouvre de son manteau
La campagne endormie, seuls les animaux
Pour trouver leur pâture se déplacent
Laissant des traces.
Dans ce paysage hostile et froid
Les plus forts font la loi.
Dans la forêt, les résineux de neige surchargés,
Gémissent et se plaignent de leurs branches torturées
Par le poids que dame Nature sans pitié
Sur leur dos a accumulé.
Dans les fermes ce sont les veillées
Qui resserrent les liens d'amitié
Entre voisins et ami du même hameau
Réunis autour du vieux fourneau.
C'est aussi entre deux parties de cartes la "mondée"
On prévoit la date pour le cochon à tuer.
L'hiver, c'est encore et surtout les descentes en luge
Dans les prés en pente, et si j'en juge
Aux traces laissées dans la neige fraîche,
Plus d'un a dû freiner avec les fesses.
Les bonhommes de neige sont affublés d'un nez rouge,
Est-ce le froid ou l'abus du gros rouge ?
Mais comme il n'est pas bavard, on ne le saura jamais
Et les mauvaises langues en sont pour leurs frais.