A l'aube de Vendémiaire, Elise erre et rode dans les sous-bois en compagnie de Guy Yann.

Yvelyne revenant d'Oléron leur dit que l'île est vilaine.

Ben Hur qui passait par-là  fit une scène à Mademoiselle. Cet homme, bel, fort, fait de mauvais rêves : son char hante ses nuits.

 

Hein ! qu'elle est gironde avec sa petite laine, la fille de Martine Hique. Elle m'est chère, c'est mon alliée. C'est pourquoi il faut qu'elle vienne. Mes animaux la connaissent.

Ma hyène se met à geindre dès que se creuse son appétit. Pendant ce temps, mes deux chèvres broutent l'écorce de l'arbre qui orne le talus à côté du genièvre. L'arbre en périt; il finit stère.

 

Le prestidigitateur sort des loirs de sa manche. Il en prend grand soin. Il sait que le loir est cher. Il est vrai que le loir est rare. Le patron du bar, de sa voix puissante, fit le pari de tirer l'animal de son somme.

 

Pour la victoire de 1945, les cloches tintent et sonnent. Mon père, ce héros au sourire si doux, eut son lot de misères pendant la guerre. Dans les campagnes, c'est la dèche la plus noire, les paysans essartent les terres en friche pour que la semeuse gère mieux ses cultures et ses landes.

 

Le val, d'oiseaux est plein. Ils chantent, puis de dôme en dôme s'en vont à la réunion du parti des " animaux libres " où le dromadaire prend sa carte sur l'heure.

 

En bourse , la cote d'Armor baisse. L'avare qui espérait une cote d'or noya sa peine dans le calvados et jura qu'il se jetterait dans vos cluses. Pour le faire taire, il reçut un bon coup de pied dans le ….. bas rein. On sut plus tard qu'il était lorrain.

 

C'est la fête. Pour le corso, le coiffeur me ratiboise les cheveux, car je dois conduire mon char fleuri. Le char hante Marie Times. Cette histoire entre le coiffeur et Marie Times finit bien. Elle a de beaux seins; elle les avait ronds. Pourquoi ne la mariai-je pas ?

 

Les gars de la " Haute " sonnent à ma porte sans crier gare. Ils m'annoncent que le pire est né : on rit en table. Le petit gars de  Loupe *  par hasard daigne me sourire et me dit que les gars de la " Haute " viennent.

 

Les Maures, bille en tête, débouchent du Rhône en crue. Il eût fallu beaucoup de courage pour les arrêter; certains l'osèrent.

Dans la Seine, Saint Denis baptise et ceint Pierre et Miquelon  d'une écharpe aux couleurs vives. De suite, je dis au clergé et à mes hôtes : " Halte ! Attendez que je les emmaillote, ils vont prendre froid !" 

C'était mon ami, le père Dogne, qui officiait. Il se faisait tard, le bon curé était fatigué. Je lui dis : " Bonsoir, dors, Dogne !" Le lendemain, je fus encore aise de le savoir guéri par les eaux de Seine.

A la fête, j'ai gagné le gros lot et marronne parce qu'il n'est pas beau et qu'il est tard.

 

Lors d'une réunion "chaude" à la veille des élections, mon ami promit à nos hôtes sa voix de démocrate. Cette conduite me heurte et mon zèle ne suffit pas à calmer les esprits. A la fin, " j'en ai marre !" ne me dit-il pas ?  

 

Dans cette histoire qui vaut je ne sais quoi, il ne s'agit pas de caler ni de perdre le nord. Je termine, car ma lionne s'impatiente; mes neurones sont usés et être en retard n'est pas poli.

 

Combien y a-t-il de départements cités ?

Certains sont bien cachés. 

 

 

• Loupe : village de Normandie.

 

PS : Merci à la Mère Hique de nous avoir prêté sa fille Martine,  à Guy Yann et à Marie Times de nous avoir aidés.