La première mention de Saint Julien-sur-Bibost apparaît dans le cartulaire de l’Abbaye de Savigny au Xème siècle bien que l’on fasse remonter son existence depuis l’époque romaine. Le village s’est construit autour de son église.
L’église de Saint-Julien-sur-Bibost a été remaniée plusieurs fois au cours des siècles dont malheureusement assez peu d’archives restent en nos possessions. Elle s’inscrit sous le vocable du saint dont la paroisse porte le nom. Saint Julien est un soldat romain, originaire de Vienne en Dauphiné. Il est Persécuté et se cache à Brioude en Haute-Loire où les soldats du Consul Crispinus partis à sa recherche réussissent à le découvrir avant de le décapiter.
En 1790, le clocher de l’église est foudroyé, il fut décidé de le démolir pour en construire un nouveau. C’est durant cette période révolutionnaire mouvementée que les angelots du portail sont détruits.
Puis au XIXème siècle, l’église s’agrandit avec l’ajout des deux nefs latérales, à gauche avec l’acquisition d’une maison et à droite sur l’emplacement du cimetière attenant. L’abside est en cul-de-four, le voûtement est en berceau dans la nef et sur croisée d’ogives dans le chœur et les bas-côtés. La façade principale a été réaménagée lors de l’agrandissement des nefs latérales. Le portail d’entrée est de style gothique flamboyant en plein cintre avec gâble et pinacles, il est daté du XIVème siècle. Le clocher de plan carré est au dessus de l’abside. Les cloches de l’église sont au nombre de sept, quatre grosses cloches datées XIXème-XXème siècle et trois petites au-dessus. L’horloge communale du clocher a été installée en 1893. Les fonts baptismaux sont en marbre et datés du XVIIème siècle. Une Vierge à l’Enfant et un reliquaire de Sainte Claire et Saint Basile sont protégés au titre des monuments historiques.
Au commencement du mois de juillet 1891, on découvre dans l’église de Saint Julien sur Bibost, un trésor composé de deux cent quarante sept pièces d’or, à l’effigie de Jean le bon, Charles V et Charles VI. En effet, vers 1419, les bandes anglaises arrivent très proche de Lyon, elles ont assiégé, Anse près de Villefranche-sur-Saône, c’est à leur approche que l’on a du enfouir ce trésor de pièces d’or. Il était renfermé dans un vase de terre, haut d’environ 12 centimètres, le tout était enterré à trente centimètres environ sous le sol du clocher, qui était une ancienne tour carrée, qui paraît avoir servi de défense. Cette tour menaçant ruine, on la démolit et c’est pendant ce travail que fut exhumé le trésor dont le prix a servit à élever le nouveau clocher.
Au XXème siècle, l’église a été rénovée plusieurs fois. Les huit vitraux ont été installés en 1937 et sont signés Borie le Puy. En 1967, l’intérieur de l’église a été remanié consécutivement au concile Vatican II et plus dernièrement en 1998, elle fût entièrement repeinte.