La ligne de chemin de fer l’Arbresle / Panissières via Saint Julien sur Bibost
A la fin du XIX siècle une commission interdépartementale Rhône Loire ainsi que le département du Rhône ont décidé la création de lignes de chemin de fer afin d’éviter l’isolement et de favoriser le développement de l’économie des monts du Lyonnais.
La ligne L’Arbresle/Panissières représentait un projet important avec 39 kms de voie dont 35,3 dans le Rhône, traversant 10 communes avec de nombreux ouvrages d’art (ponts, tunnels) et 76 passages à niveau non gardés.
- Pont Chanay
Les travaux de la ligne ont débuté en 1913 mais ont été interrompus par la guerre de 1914/1918.
Par la suite des problèmes de financement sont apparus et le 10 01 1939, par décision judiciaire, il a été mis fin à cette ligne de chemin de fer qui n’a jamais vu circuler de train.
Sur la commune de Saint Julien il subsiste des ouvrages : Un pont au Vierbin : limite entre Bibost et St Julien, assez dégradé.
Un pont à Chanay (pont talus permettant le passage des animaux et des engins agricoles) à l’entrée du village.
Le pont du tram sur la voie qui fait la liaison entre la route de Bessenay et la route de Bibost.
Le pont de Granval
La plateforme, « emplacement de la gare » a été utilisée pendant plusieurs décénies pour le marché aux fruits, actuellement elle est transformée en boulodrome.
D’après le DVD « L’épopée du chemin de fer dans les Monts du Lyonnais » qui a été réalisé par Le musée du patrimoine des Monts du Lyonnais de Villechenève et les Fouineurs Bédouins de Longessaigne.
Un poème de Jean Fergère illustre « le tram » cher aux Saint Juliennois :
Le Tram L’Arbresle – Panissières
A nos campagnes enclavées, mal desservies,
Tu n’as pas réussi
A voir ton projet abouti.
Et ce, à cause d’évènements
Qui en ont décidé autrement.
Bien sûr, tu n’avais pas la prétention
Ni l’ambition de relier Paris à Lyon,
Mais tout simplement L’Arbresle à Panissières
Par une voie ferroviaire.
Que de peine et de sueur dépensées
Sur ce parcours tourmenté !
Il reste encore des ouvrages utilisés
Comme voirie communale, très appréciée,
Et d’autres tronçons, plus abandonnés,
Chers aux amateurs de randonnée.
Tes ouvrages d’art sont encore solides
Et n’ont pas pris une seule ride.
Tes ponts et tes viaducs, bien entretenus,
Continuent à charmer notre vue.
Tes tunnels de Longessaigne et Chambost
Sont par tous qualifiés de beaux,
Mais ne servent hélas ! qu’aux chauves souris
Venues pour y faire leur nid.
Bien que tu ne sois pas terminé
Et que tu n’aies plus de réelle destinée,
Le glas pour toi n’a pas encore sonné
Car de nous, tu ne seras jamais abandonné.