Rôle des animaux pendant la guerre
Pendant la grande guerre les différentes armées mobilisent 14 millions d’animaux-soldats : des chevaux, ânes, chiens, pigeons…
Les chevaux, les mulets
Au début des hostilités la cavalerie est considérée comme un élément offensif puis rapidement vulnérable face à l’artillerie et les armes lourdes comme les mitrailleuseselle a été remplacée par des divisions blindées.
Les chevaux sont ensuite utilisés pour la logistique (transports des pièces d’artillerie, cantines, ambulances…), ils peuvent se déplacer dans des chemins boueux (ils s’y cassent les pattes, crèvent de faim, de froid), ils sont exposés aux tirs des canons qui les affolent (ils souffrent du bruit et des flashs des explosions).
En 1918 les mulets remplacent souvent les chevaux dont les effectifs massacrés sont devenus rares.
Le mulet est plus résistant, il transporte les blessés, le matériel lourd, les fils de fer…
A la fin de la guerre beaucoup de chevaux vont à l’abattoir, certains ont été rachetés par des agriculteurs.
Les chiens
Il n’y a pas de réquisition des chiens, on les donne, les prête, les vend…
Ils sont dressés = ils n’aboient que pour prévenir.
Les chiens de guerre n’étaient pas blancs car trop repérables.
Les chiens sont beaucoup utilisés :
- Pour la logistique : ils tractent les mitrailleuses, déroule les fils du télégraphe le long des tranchées, transportent des messages.
- ils deviennent des « chiens sanitaires » pour retrouver les blessés (détection d’un souffler de vie dans un corps inerte). Ils portent autour du thorax une bande blanche avec une croix rouge et autour du cou un petit sac contenant médicaments et alcool.
Dans les Vosges « Truc » un berger beauceron, sauve 148 blessés abandonnés agonisant sur les champs de bataille.
En juillet 1916 un certain « Dyck » épargne 2 bataillons entiers en sentant le premier les gaz létaux.
- ils sont « sentinelles » sur le front la nuit lorsqu’ils repèrent à 300 mètres les soldats ennemis qui rampent.
- Ils chassent les rats
Un chien sur trois sera tué ou porté disparu.
Les pigeons
Ils sont lâchés depuis des colombiers mobiles.
La femelle garde le nid, seul le mâle voyage, il revient toujours auprès de sa compagne, (ils échappent aux gaz toxiques lorsqu’ils sont à + de 50m d’altitude), ils sont jugés plus fiables que le télégraphe.
Un monument a été érigé par les britanniques dans le parc de Beash House à Worthing dans le Sussex à la gloire de ces célèbres voyageurs.
En France sur le mur du fort de Vaux une plaque rend hommage au célèbre pigeon n°78715 envoyé par le commandant Raynal le 04 06 1916 pour annoncer que le fort s’écroulait devant l’ennemi, le pigeon mourut à son arrivée, gazé.
Les éléphants
Même les animaux des jardins zoologiques sont utilisés pour tracter du matériel lourd. En 1915 à Anvers les Allemands utilisent les éléphants du zoo.
120 000 animaux ont été décorés pour faits de guerre : certains pigeons voyageurs français et belges reçoivent la Croix de guerre, la Médaille militaire, un monument aux morts leur est dédié à Lille.
Les animaux sont aussi un réconfort pour les soldats à l’arrière du front.
Partout où l’homme combat l’animal partage son destin de façon exemplaire.
Dans l’enfer des champs de bataille nul ne sait plus qui est l’homme ni qui est la bête.
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